PdT 2010

       Cette année, les pommes de terre seront implantées derrière soja et haricot. La place n'a plus été labourée depuis 2004. Le sol a évolué pendant ces 6 dernières années à tel point qu'il s'est formé une fine couche de terre sombre, presque noire sur quelques centimètres. Des touffes de dactyle et d'ivraie ont commencé à s'implanter, mais aussi un "minage" par une taupe qui a rendu le terrain tel un gruyère. Une reprise sur 5 à 10 cm de profondeur a donc été effectuée pour préparer le lit de semence et le rendre indemne de mauvaises herbes et de galeries de taupe. Rappelons aussi, qu'en 2009, il y a eu une invasion de mouron, de géranium et de digitaires. Nous verrons leur devenir cette année... Pour ces raisons, à l'inverse de 2009, la date de plantation va être repoussée au 5-10 avril pour gérer le salissement avant le buttage. Pourvu que celui-ci ait lieu après la germination des digitaires.

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La préparation du terrain a débuté les 11 et 12 mars par deux déchaumages croisés avec le canadien "maison" et d'un émiettement (2x40min) pour un temps passé de 1h20. Le 15, le rouleau lisse est passé (5 min) pour aplanir la surface et maintenir les rédisus dans le sol en tentant de déclencher la minéralisation.

19 mars, la parcelle est divisée en 2 : une partie va recevoir une fumure minérale, l'autre 4 t/ha de fientes de poules (3% N). Un dernier coup de canadien a été donné en travers et déjà, la terre se travaille plus facilement. L'épandage de fumier a été fait sur la préparation puis, enterré par émiettement et roulage : total de 36 mn (14mn pour le canadien) le même jour. Le terrain est maintenant prêt sur 5-6 cm de profondeur pour la plantation.

La deuxième partie est nivellée au 22 mars : 20 mn.

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 Le 9 avril, une dernière façon culturale est effectuée (canadien sur 5-8 cm pour cause de nouvelles galeries de taupe) et nivellement par le croc pour l'enterrage de l'engrais (partie conventionnelle) à 80 u d'azote à l'hectare mais aussi, pour éliminer les nombreuses levées de mauvaises herbes (mourons, chénopodes et renouées). durée : 55 mn.

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 La plantation a eu lieu le 10 avril. Le temps est sec, idéal pour une bonne plantation sans problème de tassement et de compaction. durée : 1h15.

La levée apparaît aux environs du 25 avril.

L'équivalent de 4 tonnes/ha de feuilles décomposées sont apportées le 27 avril.

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La levée, aux alentours du 25 - 27 avril, est timide. Les digitaires sont en pleine explosion avec une semaine d'avance, le sol est sec et se réchauffe rapidement avec la chaleur des derniers jours d'avril. Il n'est tombé que 11 mm pour le mois et pas de pluie depuis le 4. Ca sèche vite.

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  Le mois de mai commence mal avec du froid depuis le 2 et un peu de pluie. Les gelées sont toujours présentes. Il gèle le 7 mai à -2,1°! Les pommes de terre ont gelé à 90% mais repartent timidement ensuite. Les jours suivants sont très frais. Le 11 mai, il ne fait pas plus de 8,4° au "meilleur" de la journée.

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 Le 13 mai, -1,5° detruit un peu plus les nouvelles pousses ! Le même jour, elles sont buttées pour les préserver d'une nouvelle gelée. Le 14 mai, il fait -2,5° au petit matin... Le gel dure jusqu'au 16.

Le 1er juin, 40 u d'azote/ha ont été apportées, juste avant une pluie (quelques minutes seulement), sur la partie gauche en plus des 80 pour un total de 120 kg/ha.

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 Le 4 juin, les pommes de terre commencent à repartir avec  le retour de l'humidité et la chaleur des derniers jours : 29°.  Les prêles dominent rapidement mais, sans inquitéude pour autant. Les plants de pommes de terre ont été épargnés du gel au bout de la parcelle en raison de la proximité de la rivière.

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15 juin : les pommes de terre comblent tranquillement leur retard et les dégâts du gel de la mi-mai. Seulement, il y a quelques manques qui auront du mal à être comblés. Ceci dit, les pluies des 8-10 juin ont fait beaucoup de bien. C'est le tout début de la floraison ! Les plantes reprennent rapidement de la vigueur grâce aux 73 mm tombés en 48h qui ont déclanché la minéralisation ! Cependant, le froid a fait son oeuvre : une partie des plants n'est pas repartie. parfois 2 plants côte à côte manquent. Le salissement (surtout quelques digitaires) est assez faible. A noter que l'irrigation ne sera pas déclanchée avant le 1er juillet...

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DSCN5205.jpg24 juin : La chaleur et le soleil reviennent après une longue période fraîche sans soleil. Le manque d'eau arrive déjà au moment de la tubérisation (début floraison). Les pommes de terre ont repris de la vigueur et comblent la perte par le gel.

Les photos ci-dessus montrent la partie gauche ayant reçu 120 u d'azote/ha et 4 tonnes/ha de fientes de poules sur la partie droite. La photo de droite et la 2e à gauche, respectivement, montre les résultats par la couleur du feuillage et la régularité de végétation.

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 2 juillet, les pommes de terre souffrent du manque d'eau et semblent avoir stoppé leur croissance... Quelques mm d'eau ont été apportés en plusieurs fois.


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24 juillet : après une période de 3 ans sans pratiquement aucun ravageur, cette année est marquée par une vague très importante de doryphores depuis fin juin! Pour éviter la lutte chimique, les larves ont été enlevées à la main en plusieurs fois. Pas moins de 250 individus ont été éliminés en une fois ! Les prêles sont toujours aussi présentes comme les panics pied de coq qui ont fait leur apparition. Les pommes de terre commencent tout juste à mûrir... La récolte n'est pas prévue avant le 10 août.

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8 août, les pommes de terre n'en finissent pas de mûrir et l'arrachage sera probablement effectué vers le 10-12 août, soit deux semaines de retard. Le rendement devrait être décevant, proche de 150 kg soit 300 q/ha...

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La récolte a lieu les 11 et 13 août! Les résultats sont très décevants, du jamais vu depuis 1998 ! Le rendement final atteint juste 111,9 kg soit, 224 q/ha ! ! La partie ayant reçu de l'azote de synthèse (ammonitrate) arrive péniblement à 204q/ha et celle fertilisée avec des fientes de poules fait 243,6 q/ha. La grenaille quant à elle représente 16% dans la modalité conventionnelle et 15% dans la modalité "bio" du tonnage. La différence est là mais l'expérimentation sera reconduite en 2011 !

Le froid, par 4 gelées en mai et quelques dégâts de mulot, en sont la raison. La prêle peut aussi être en cause... La réflexion se porte sur la date de plantation à la suite d'un hiver froid.

 

A la suite de cette culture, sera implanté un couvert de gesse, féverole, tournesol, sarrasin, pois, vesce, avoine (semé le 14 août) avant des betteraves, carottes et lin. Un autre, composé de triticale, pois, vesce sera semé à la mi octobre, avant de recevoir tomates, poivrons, courgette et aubergines. Le triticale sera probablement emblavé fin août - début septembre avant un sur-semis de pois-vesce ultérieurement. Toujours dans le but de mieux couvrir le sol, de réduire le salissement, d'augmenter le taux de matière organique et la rétention d'eau...

Changement de couvert, une moutarde+trèfle d'Alexandrie+trèfle incarnat ont été semé le 13 août puis, le 22 octobre une partie en seigle+pois+vesce et une autre de triticale+pois+vesce ont été semé sous la moutarde (1,9 t de MS/ha ) puis, roulage de celle-ci.

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