Haricot SD 2011

Cette année, les haricots, suite à l'échec cuisant de 2010, ont été implantés dans un sol bien réchauffé le 6 et 7 mai.

 

 

 

 

 

 

 

Couvert d'avoine brésilienne (3,8 t de MS/ha)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Couvert de triticale avec repousses de navette 2t de MS/ha + biomax d'été à 4 t de MS/ha)

Les variétés semés sont Hidalgo, Michelet et Soissons. Chaqu'une a eu un comportement très différent sur le salissement, surtout les deux dernières. Le mode d'implantation reste inchangé et c'est le semis direct avec une fissuration sur 10 cm. Le résultat sera spectaculaire par la suite du développement... Le sol est couvert par un triticale avec des repousses de navette d'hiver à la suite d'un couvert biomax d'automne. Celui-ci a été détruit avec 0,7 l/ha de glyphosate (1/3 de la dose pleine). L'efficacité a été appuyé par le semis et le roulage le même jour. Par chance, 6 mm tombe entre les deux jours de semis. Cela facilite alors la fissuration du coupe bordure...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Semis dans le triticale

La partie sur l'avoine brésilienne ne compte aucune adventice à part deux trois mourons détruits un mois plus tôt. Le sol y est très grumeleux : sans doute l'effet de la graminée. La prêle décolle déjà et commence à couvrir... La terre se travaille mieux que l'autre partie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La prêle est déjà présente dans l'avoine... 

La levée se fait progressivement mais le fait d'avoir trop rappuyé la ligne de semis après recouvrement l'assèche par le temps sec des jours suivants. Le triticale couvre bien le sol et évite le developpement de la prêle. Jusqu'au 4 juin (date de la première vraie ondée), les haricots peinent dans leur installation. Ils sont même légèrement bleutés mais, ne sont pas irrigués pour les forcer à aller chercher l'eau en profondeur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

14 mai...                                                                                                                  21 mai...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                  21 mai

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3 juin... 20 mm sont apportés le même jour après la prise de la photo c'était sans compter sur l'orage du 4 qui apporta 6,3 mm et 5,3 mm le 5...

Suite à la pluie, ils explosent ! Sur l'avoine brésilienne, ils sont plus vigoureux mais, de nombreux manques subsistent. Parfois, des pieds sont espacés de 40 à 50 cm (principalement Hidalgo.) La partie sous le triticale commence à décrocher. Nous pouvons induire une certaine allélopathie du triticale qui commence alors à se dégrader : il sécrète des substances ayant un effet négatif sur le développement des plantes. C'est le cas des lamiers, des capselles du lamier et du paturin qui étaient pourtant très présents l'automne précédent. Quant aux mourons, ils vont exploser qu'à partir mi-juillet. Les haricots (Michelet et Soissons) peinent bruquement dans leur croissance. Soit, cela est du à l'effet herbicide de la graminée, soit est-ce une faim d'azote (pour l'installation des nodosités) provoquée par le triticale. Toujours est-il qu'il y aura un retard par rapport à la partie sur avoine.

 

 

 

 

 

 

 

 

19 juin                                                                                                                     sous triticale : forte pression de mourons et haricots petits...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

... sous l'avoine : quelques laiterons et gros haricots.                                            état de quelques haricots gelés le 1er juin...!

Une irrigation de 14 mm est déclenchée le 10 juillet pour palier le manque d'eau (ce sera la seule d'ailleurs!). La partie sur triticale reste étrangement propre et les rangs ne couvrent pas encore alors que sur l'avoine, ils se touchent. La floraison est effective vers le juin sur l'ensemble de la parcelle mais toujours n décalage dans le dévelloppement.

 

 

 

 

 

 

 

 

16 juillet.               Partie sous l'avoine : toujours pas de désherbage.         Vue d'ensemble (en bas : sous triticale) et (en haut : sous l'avoine).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

16 juillet : les deux photos montrent les haricots sur la partie triticale.

15 juillet : Les haricots sur le triticale change de couleur et reprennent de la vigueur soudainement... soit 6 semaines après la première pluie. Ils ratrappent les autres. Cela veut donc dire qu'il y aurait quand même un effet allélopathique... Hypothèse à vérifier sur plusieurs années... Les pluies de juillet qui s'abattent depuis la 2e décade n'en finissent plus. La foraison qui s'était fait timidement jusqu'au 20 du mois est relancée et va créer un très gros décalage sur le cycle végétatif (celle-ci ira jusqu'à mi-septembre par endroit).

24 juillet : envahie sous une végétation de mourons près à dépasser les haricots, la partie sous triticale est désherbée. A noter qu'il n'y a pas eu d'autres espèces qui ont investi les lieux. Par exemple, les chénopodes, alors très présents en système labour, ont complètement disparu depuis le travail superficiel (épuisement du stock semencier) ou non.

29 août : à cette époque, la récolte est déjà effectuée depuis une semaine. Cette année, le retard est conséquent, lié à une pluviométrie importante ce mois-ci (113 mm sur 16 jours). La culture est toujours aussi verdoyante et continue encore à fleurir par endroit,

 

 

 

 

 

 

 

 

Vue d'ensemble.                                                                                                     Partie triticale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partie sous l'avoine : beaucoup de prêle mais aucun désherbage. Seuls, quelques laiterons ont été enlevés.

La récolte intervient seulement à partir du 1er septembre par le ramassage des gousses non encore mûres et sont mises à sécher au soleil jusqu'au 5 octobre... L'aspect visuel laissait imaginer un rendement de 23-25 q/ha. Finalement, les grains bien gros, il est de 30 q/ha tout rond !

 

Bilan : le couvert d'avoine brésilienne a eu un effet très positif ! Pas de salissement, un sol très grumeuleux, et une bonne aération.

Le couvert de triticale n'a pas empêché la levée des mourons. Hors, les bourses à pasteur et lamiers ne sont pas apparues.

Le choix de la variété est déterminant! Le port dressé d'Hidalgo n'est pas suffisant pour stopper le salissement mais, assez pour prendre de la hauteur. En revanche, les variétés à port étalé comme Soissons et Michelet ont été très performantes sur ce point. L'intérêt de la technique serait de mettre les variétés en mélange : chacune remplit son rôle : hauteur et largeur.

Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire
 

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site